Face aux raids barbares, les Romains réorganisent leur empire en de vastes provinces , comme le "Diocèse de Vienne" (qui est distingué du Diocèse des Gaules). Cette grande province, surnommée aussi Aquitania, s'appellera ensuite "Diocèse des 7 provinces". C'est également le siècle d'Ausone. |
A la fin du IIIème ou au début du IVème siècle, les Romains évacuent les Pyrénées et établissent même un limes (=frontière) sur l'Adour et les Gaves (forteresse principale : Bayonne ou Lapurdum) face aux raids des "envahisseurs" ibères ou vasques. Les gouverneurs militaires aux frontières porteront le titre de duc (ou dux, chef militaire) ou de comte (administrateur d'une cité). Face aux troubles passés, Dioclétien (284-305) réorganise l'Empire en douze circonscriptions, gouvernées par des vicaires. Le diocèse de Vienne ou de la VIENNENSIS s'étend de la Loire aux Alpes. Son nom vient de la Viennoise, en vallée du Rhône. Il est de même importance que les diocèses d'Italie ou d'Espagne, et est distingué du diocèse des Gaules (au nord). Après 355, lorsque le vicaire impérial s'installe par intermittence à Bordeaux, cette grande province est alors appelée AQUITANIA. |
![]() |
De persécutés, les chrétiens deviennent tolérés (313 : édit de tolérance de Constantin). Saint Hilaire, évêque de Poitiers, combat l'arianisme. Saint Martin, évêque de Tours, évangélise les campagnes. Christianisation des campagnes, et donc de l'ensemble de la population. Le rhéteur bordelais Ausone devient le précepteur du futur empereur Graetien. En 382, le christianisme devient religion d'Etat avec Théodose ; les temples des autres religions sont fermés en 394. En 395, l'Empire romain est divisé en deux (administré par Rome et Constantinople) ; c'est le début du Bas Empire. Le diocèse de Vienne est transformé en "Diocèse des 7 provinces", dont les 2 Aquitaines (Bourges et Bordeaux) et la Novempopulana (Eauze). |
Au début du Vème siècle, en décembre 406, le départ de légions pour combattre les Wisigoths en Italie et la prise en glace du Rhin permettent un franchissement massif par les barbares : déferlement de Suèves, d'Alamans et de Vandales, qui ravagent l'Aquitaine durant 2 ans. Toulouse ne doit son salut qu'à St Exupère, son évêque (et autorité locale). Les envahisseurs ne sont réellement chassés que vers 409. Non défendue par les armées romaine, la Gaule (au nord) fait sécession. |