Statue d'Auzône |
La vie de Decimus Magnus Ausinius :Ausone naquit à Burdigala vers 309 d'une famille locale (son grand-père était druide).Il fait ses études à Bordeaux et Toulouse et pratique le droit quelque temps. Il préfère ensuite se tourner vers l'enseignement, d'abord de la grammaire, puis de la rhétorique. Il demeure quatorze ans auprès de son oncle Arborius à Toulouse, qualifiée de "Tolosa quinquiplex". Sa réputation est si grande que l'empereur Valentinien l'appelle en 367 (vers 60 ans) comme précepteur auprès de son fils Gratien. Ausone devient alors chrétien (religion de l'Empereur) et connaît une belle carrière : d'abord comte du palais, puis questeur, préfet du prétoire. En 375, Gratien devient empereur à son tour. Ausone est alors promut préfet pour l'Afrique et l'Italie puis préfet des Gaules et enfin consul (379). A la mort de Gratien en 383, Ausone retourne sur Bordeaux, à Bazas et en Saintonge, partageant sa vie entre ses amis et les plaisirs champêtres : c'est là qu'il composa la plupart de ses poèmes. Il meurt vers 394 (à 85 ans), peut-être au village des Nouliers, près de St-Jean d'Angeli ; sa tombe serait dans l'ermitage de Mortagne-sur-Gironde (vers Libourne). |
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Ses principales oeuvres :Ausone était un versificateur. Ses vers célèbrent la table et le vin, les parents et des amis, des professeurs, les Césars, la doctrine des sept sages, des chants sur l'Iliade et l'Odysée. Si certains poèmes peuvent aujourd'hui paraîtrent faciles ou précieux, on en trouve aussi d'élégants, avec une sorte de bonhomie affectueuse. Son chef d'œuvre est "La Moselle".Avec lui commence la longue tradition des lettres latines en Gaule et en France. |
Bordeaux chantée par Ausone :"Depuis
longtemps je me reproche un impie silence, ô ma patrie ! Toi,
célèbre
par tes vins, par tes fleurs, par tes grands hommes, par les moeurs et
l'esprit de tes citoyens, par la noblesse de ton Sénat, je
ne t'ai
point chantée encore...
Et pourtant c'est Bordeaux qui m'a vu naître, Bordeaux où le ciel est clément et doux, où la terre largement arrosée prodigue ses richesses, Bordeaux aux longs printemps, aux rapides hivers, aux côteaux ombragés... Bordeaux a mes amours si Rome a mon culte. Là-bas, je fus consul, là-bas est ma chaise curule, mais c'est ici qu'est mon berceau." |