En 506, le roi Wisigoth Alaric II promulgua à Aire-sur-Adour un recueil de lois s'inspirant du droit romain. Lorsque le Franc Pépin le Bref soumit l'Aquitaine, il précisa dans un capitulaire que chacun vivrait selon sa propre loi : un "Salien" selon la loi franque, un "Romain" (c'est à dire un Aquitain) selon le Bréviaire. Ce Bréviaire demeurera la compilation la plus répandue en Gaule jusqu'à la fin du XIème siècle (bien au delà de Charles le Chauve), c'est à dire durant 600 ans. |
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Extrait de "Histoire de l'Aquitaine", de M. de Verneilh-Puiraseau, 1822 : << Ce prince, arien comme son père, ne fut pas intolérant et persécuteur comme lui ; au contraire il protégea les chrétiens ... Alaric s'occupait en même-tems de régler l'admnisitration de ses états autant bien qu'il le put. Depuis plusieurs années, l'Empereur Théodose le jeune, avait fait rédiger le code qui porte son nom : c'était un recueil de lois choisies parmi celles que les Empereurs légitimes avaient faites. Quoique le Code Théodosien, publié dans l'Orient, dès l'an 431, ne l'eût été dans les Gaules qu'en 449, il y était devenu très célèbre. Alaric chercha à se l'approprier, après l'avoir fait réviser, en forme d'abrégé, par Anien son chancelier. Cet abrégé s'appela, du nom de son auteur, Code Alaric, et fut publié en 506 dans l'Aquitaine. Les Goths, en devenant maîtres de cette province, y avaient laissés subsiter en général, le même état civil et politique qu'ils y avaient trouvé. Les Aquitains étaient fort attachés aux lois romaines ; le parti que leur nouveau souverain venait de prendre, pour leur en faciliter la connaissance, était ainsi une oeuvre de sagesse. On sait d'ailleurs que le code Théodosien après avoir été corrigé ou perfectionné sous Charlemagne, continua de subsiter dans l'Aquitaine et dans les autres provinces du midi de la France, jusqu'à Charles-le-Chauve, sous le règne duquel on lui substitua le Code de l'Empereur Justinien. >> |