Croix occitane dite de Venasque, de Toulouse, du Languedoc, d'Occitanie.RESUME : La croix dite de Toulouse vient en fait de Provence, de Grèce, voir d'Egypte ou d'Orient... |
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![]() De gueules à la croix d'or (= jaune sur fond rouge), ![]() alézée (= avec de la marge autour) vidée (= ajourée) pommetée de trois pièces à chaque branche (= l'extrémité est garnie de trois petites pommes) |
Signification de la Croix d'Occitanie :Elle vient de la croix grecque,
croix à 4 branches de même longueur, provenant
elle
même du chrisme
X -la lettre khi- anagramme
du Christ ; on
l'a
aussi interprété comme les 4 Evangiles
propagées
aux 4 coins du monde (attention
à ne pas confondre avec la
croix
latine, qui symbolise le Crucifix
de Jésus et de ses martyrs).
Les 3 pommettes par branches peuvent signifier la Sainte Trinité, le total des 12 pommettes symbolisant les 12 apôtres (qui eux même sont 12 en référence aux 12 tribus d'Israël, qui peuvent l'être elle-même en fonction des 12 signes du zodiaque, etc). Une autre interprétation serait que ces 12 pièces sont la représentation d'un double faisceau de 6 lances entrecroisées. |
Origine de la croix dite de Toulouse :Dans les années 300, des soldats romains, originaires de Thèbes en Egypte et tous chrétiens, après avoir mâté une révolte de Bagaudes dans le sud est de la Gaule, refusent d'égorger en sacrifice les captifs ; cette légion thébaïde récalcitrante est alors exécutée. Les populations locales, impressionnées, adoptèrent comme symbole de leur nouvelle foi chrétienne l'emblème de la légion thébaïde, la croix copte tréflée. |
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Vers 300,
l'Empereur romain
et chrétien Constantin
fait adopter le chrisme (le labarum) dans
tout l'Empire ; l'Eglise de Constantinople, sa nouvelle
capitale, fait
alors évoluer la croix copte tréflée
dans cette
nouvelle croix trinitaire, dite croix de Constantinople. |
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Dans les années 500, les partisans de Nestorius,
dissidents de l'Eglise de Constantinople, font
évoluer le graphisme de cette croix de Constantinople,
et l'exportent jusqu'en Chine... Dans les années 500, les Wisigoths et les Ostrogoths, originaires d'Orient et christianisés par Arius, s'installent en Occident, et peuvent avoir contribués à la propagation de la croix tréflée ou de Constantinople (en même temps que la croix pattée). |
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Dans les années 1100, la croix de Constantinople est reprise sur les sceaux des comtes de Venasque en Provence (mais bleue sur fond jaune), pour devenir l'emblème des marquis de Provence. Cette croix aurait ouvert à Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, les portes de Byzance qui arbore depuis 700 ans une croix similaire. | ![]() |
Raymond
V emet une pièce authentifiée avec une
croix pattée (et non cléchée),
vidée et pommetée. Le comte de Toulouse Raymond VI reprend la forme cléchée qui nous est parvenue jusqu'à aujourd'hui. |
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Cette
croix est reprise dans les armes de la cité de
Toulouse dès les années 1200. Faisant pendant au lis francilien, Dominique Baudis contribue à promouvoir officiellement la croix dite de Toulouse au niveau régional |
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Croix et croisements :Si aujourd'hui la croix est un symbole chrétien, la croix (croisement de 2 barres) est un signe simple qui existait avant la venue du Christ. La croix basque en est un exemple : bien qu'elle soit sans signification chrétienne, elle est acceptée dans les cimetières, au pied des églises catholiques ! On peut ainsi supposer que la croix grecque, ou tréflée, évoquait pour les populations locales d'autres croyances, d'autres mythes, et que par amalgame l'adoption de la croix de Constantinople en fut d'autant facilitée... Egalement,
d'autres
croix pré-chrétiennes sont parvenues
jusqu'à nous : |