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une Histoire de l'Aquitaine et du Sud-Ouest |
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Les Moulins à eau à roue horizontale |
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A présent méconnu, le moulin à eau à roue horizontale était prédominant dans le Sud de la France. Sa simplicité le rendait bien adapté à la production familiale et artisanale. Monté en série aux moulins de Bazacle, à Toulouse, il préfigura la turbine. |
Texte extrait de Une histoire des techniques, de Bruno Jacomy, Ed Points Sciences. Les 3 types de moulins : Des trois types de moulins coexistants - moulins à vent, moulins à eau à roue verticale, moulins à eau à roue horizontale - l'imagination populaire a fait une grande place aux premiers, les seconds jouissant d'une moins grande notoriété et les moulins à roue horizontale, enfin, étant largement méconnus et considérés comme archaïques.Après une formidable expansion du Xème au XIIIème siècle, le nombre de moulins ne variera pratiquement plus jusqu'au début du XIXème siècle. |
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Les moulins
hydrauliques : L'enquête de 1809, qui nous donne un état assez fidèle de l'implantation des moulins hydrauliques sous l'Ancien Régime, révèle une séparation très nette entre le Nord et le Sud de la France. A quelques exceptions près, les moulins des pays de langue d'oc sont pourvus en majorité de roues horizontales, alors que les autres ont des roues verticales. Bien qu'il faille être très prudent sur les conclusions à tirer de cette opposition très marquée, on peut supposer que les aires linguistiques, reflétant des cultures bien distinctes, jouent un rôle prédominant, au-delà d'une répartition géographique plaine-montagne. La séparation entre moulins à roues verticales et horizontales semble trouver ses sources dans les différences de féodalisation entre le Nord et le Sud de la France dès la chute de l'Empire romain. Au nord, les défrichements, les travaux de canalisation des rivières et toute une politique d'exploitation de l'espace ont favorisé l'implantation de moulins collectifs d'une puissance plus importante que les rouets méridionaux, adaptés par leur technique à une production plus familiale. |
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| Les moulins
à roue horizontale, ou "rouet" : Alors que la roue horizontale, mise en mouvement par la puissance du jet d'eau, tourne rapidement, la roue verticale, mue avant tout par le poids de l'eau, tourne beaucoup plus lentement. La première, par sa simplicité et sa puissance limitée, est bien adaptée à une production familiale et artisanale. La simplicité mécanique du rouet, appelé encore fréquemment moulin "nordique" ou "norois", se double cependant d'une plus grande complexité de l'installation architecturale et hydraulique du moulin. La roue étant sous la meule, le bâtiment enjambe en général le cours d'eau ou une dérivation, et nécessite des conduits d'amenée plus complexes que les moulins à roue verticale. |
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Les moulins de
Bazacle : Depuis le XVIème siècle, l'une des innovations les plus importantes dans les roues hydrauliques fut réalisée dans le moulin de Bazacle, à Toulouse, où nous assistons à la première concrétisation de l'idée de turbine ; la roue horizontale étant noyée et non plus alimentée en eau par un ajustage agissant sur une seule aube à la fois. Nota : les moulins de Bazacle furent également précurseurs dans leur gestion, préfigurant une "société par actions". |