"Quatuor
viae sunt que ad sanctum Jacobum tendentes .."
"Il y a quatres
routes qui, menant à Saint-Jacques,..."
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Depuis
plus de 1000 ans, les chemins du
pélerinage convergent dans
le Sud-Ouest, l'objectif étant de passer les
Pyrénées pour se rendre à St-Jacques
de Compostelle. 4 chemins prédominent par
l'importance de leurs escales religieuses.
MARCHE ! SOIS GUÉRI !
VOIS !
Au
début du
IXème siècle est découvert et
authentifié
le lieu du tombeau de Saint-Jacques (dit "le Majeur"), qui devient
rapidement un lieu de pélerinage. En 950,
l'évêque
du Puy-en-Velay, autre haut lieu de pélerinage, popularise
ce
nouveau site en se rendant accompagné à
Compostelle.
En 1054, la victoire des Turcs interdit le pélerinage
à Jérusalem : de
la moitié du XIe au XIVe siècle, le
pélerinage de Compostelle vit son apogée,
qu'accompagne
le développement d'églises et de
monastères (d'art roman), sans oublier les hospitals pour
les pélerins nécessiteux. Au passage de Roncevaux
on popularise la défaite de Roland
face aux "Sarrasins",
justifiant la "Reconquista". Surtout, la pauvreté et la
sincérité
des pélerins concurrencent l'hérésie
cathare.
Les guerres
de Guyenne, la guerre de Cent-Ans, la Réforme, les guerres
de
Religions
freinent ce pélerinage. Après un regain de
popularité sous Louis XIII, Louis XIV le limite en
le
réglementant en 1671. Les guerres napoléoniennes
rendent
les Français indésirables en Espagne. Sous
Napoléon III, le pélerinage à Lourdes
ouvre une
alternative.
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LES
VOIES "SECONDAIRES" :
A côté de
ces 4 "autoroutes"
moyenâgeuses existaient de nombreux chemins secondaires, pour
drainer les départs des différentes
régions, pour
quitter un chemins rendu dangereux par un conflit ou par des
coquillards et autres bandits de grands chemins, pour contourner un
pont en réfection ou à péage excessif,
pour passer par une escale
précise,
pour éviter la foule, etc. |
Rocamadour
lieu
sacré depuis la Préhistoire,
réputé pour sa
Vierge Noire, et pour Durandal -l'épée de Roland-
qui
échappa aux Maures... |
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LES
JACQUETS :
Le pélerin pour
Saint-Jacques se doit :
- d'avoir fait bénir par le prêtre de sa paroisse:
* le bourdon,
ou bâton, pour s'aider à marcher et
pour se défendre
* la besace, ou sac, pour
porter son pain quotidien
- éventuellement, de porter :
* un grand
chapeau, contre les tempêtes, et le
soleil
* un mantelet,
cape recouvrant les vêtements
* une calebasse,
ou gourde
* quant à la coquille
Saint-Jacques, elle est
ramassée
sur les plages de Compostelle et portée sur le chemin du
retour
- d'avoir fait son
testament
- et de partir en criant de joie :
ULTREÏA !
(Toujours plus loin !)
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